La Soubretière pose comme valeur fondamentale le fait que la personne en situation de handicap soit un sujet à part entière, qui ne se réduit pas à son handicap, ou à son statut d’usager du médico-social. Elle dispose d’une possibilité de s’accomplir, d’évoluer ; elle a le droit d’être reconnu « en devenir ». Cela induit la nécessité de considérer la personne dans sa globalité et son histoire de vie, de respecter son rythme, d’adapter l’accompagnement ou la prise en charge. Cela suppose de reconnaitre ses convictions, ses opinions (en tant que citoyen, ou sur le plan des convictions religieuses).
Dès lors qu’une personne ne met pas en danger sa propre vie ou celle d’autrui, qu’il est respectueux de chacun dans son intégrité, alors cette dernière est libre de penser et d’agir. La liberté consiste à pouvoir agir comme on le veut, dans les limites du respect des lois et règles.
Cette valeur doit se décliner dans la pratique à travers une valorisation de la possibilité de s’exprimer pour la personne, de participer, d’émettre des avis, de proposer.
La Soubretière veut promouvoir l’importance qu’il y a à viser un engagement de chacun dans l’exercice de sa pratique professionnelle, interrogeant en permanence le sens de l’action auprès du public accompagné. Il s’agit de défendre une éthique individuelle en cohérence avec une éthique collective. La déontologie, c’est ce qui borne l’action et qui permet en même temps que l’on prenne de la hauteur face à l’action, qu’on l’interroge. L’éthique interpelle forcément la responsabilité que l’on se reconnait et que l’on accepte en tant que professionnel.